Mauritania Land Report: Programme de prevention et de resolution des conflicts fonciers intercommunautaires en Mauritanie

May 2011Research reports

Anti-Slavery International.

Traditionnellement, les mauritaniens d’ascendance esclave (principalement les Haratines) ont été privés du droit de posséder des terres ; un grand nombre de Haratines continue à travailler les terres des clans de leurs anciens maîtres. Pendant les années 80, les réformes aux lois foncières furent introduites envisageant l’appropriation et la redistribution des terres par l’Etat, en vue de permettre aux Haratines de réclamer les droits sur les terres qu’ils cultivaient. Toutefois, à cause de l’application incomplète et biaisée des réformes, les terres affectées par l’Etat appartenaient surtout aux communautés ordinaires, et celles-ci furent redistribuées aux élites beidanes. Ensuite, après les expulsions de 1989, les terres des négro-mauritaniens forcés à quitter le pays furent souvent accordées aux Haratines.

Aujourd’hui, alors qu’un nombre croissant de personnes d’ascendance esclave cherche à posséder des terres, et alors que les réfugiés négro-mauritaniens retournent pour réclamer leurs propriétés foncières, les droits à la terre sont plus conflictuels que jamais. Ce rapport analyse l’échec des réformes foncières, les divers types de conflits fonciers qui existent, et les mesures qui pourraient prévenir et résoudre de tels conflits.